[cinéma] Hostel

HOSTEL

Réalisation : Elie Roth
Producteur : Elie Roth, Quantin Tarentino
Scénariste : Elie Roth
Casting : Jay Hernandez, Derek Richardson, Eythor Gudjonsson
Durée : 1h35
Année : 2006
Genre : épouvante horreur


Que ceux qui ne souhaitent pas aller voir ce film, de peur d’en faire des cauchemars toute la nuit, se rassurent, ils poufferont de rire plus qu’ils ne frissonneront. Quand à ceux qui pensent se faire des frayeurs, et sortir de la salle avec une certaine angoisse, cessent de se faire des illusions. Si seul les images gores vous intéressent, alors ne dépenser pas voter argent à payer une place de ciné, mais rendez-vous plutôt dans vote marchand de journaux le plus proche, vous trouverez dans les magazines appropriés toutes les images traches du film.

Malgré un générique haletant nous dévoilant les prémisses d’un décor des plus lugubre et frissonnant, celui-ci met un peu de temps à se dévoiler, d’une façon très progressive et douce, si je puis dire, tout comme les scènes de torture. En effet après ce générique, nous avons de très nombreuses séquences claires qui sombrent petit à petit dans l’obscurité, pour nous dévoiler toute la splendeur de ce décors : une usine désaffectée, jonchée d’outils de torture en tout genre, au métal rouillé par le sang, se fondant dans des lueurs verdâtres qui nous rappelle la gerbe des personnages.

La présentation des personnages très stéréotypés, est d’une longueur extrême pour pas grand chose. Nous avons, comme dans tous bon film d’horreur qui se respect, une bande de jeune en vacances, en manque de débauche, avant de retourner à l’université. Nous avons le mec raisonnable à font sur son ex, le barjo complètement irresponsable, et le mec qui est un peu entre les deux. En attendant d’entrer dans le vif du sujet, Elie Roth pousse la censure jusqu’au bout en nous faisant patienté pendant une bonne demi heure, avec des scènes de cul, en compagnie de jeunes filles à poil dans tout les sens (pourquoi c’est jamais l’inverse ?). Cette introduction est parfois entrecoupée par une petite scène de 30s dans notre décor lugubre, où on nous expose quelques outils, et un doigt de pied coupé, histoire qu’on ne perde pas de vu qu’on est bien dans un film d’épouvante.

Les scènes de tortures sont filmées d’une manière qui permet aux plus sensibles d’ente nous, qui seraient tentés de détourner la tête, de ne rien loupé du spectacle. En effet tout acte de torture n’est que suggéré, les bruitages et les hurlements sont tels, qu’ils nous permettent aisément de reconstituer les images du contact entre la chaire et l’engin de torture, que nous ne verrons jamais à l’écran.
Cependant, certaines d’entre elle reste assez « comique » comme celle que je qualifierais de « fou rire à la tronçonneuse », où l’on pouf de rire instantanément, plus qu’on en tremblé. Néanmoins il reste une scène particulièrement réussie, et qui, je pense, rattrape à elle seule le manque de frémissement que l’on regrettera tout au long du film. En effet, on assiste à une véritable torture psychologique. Celle-ci est telle, qu’on la ressent presque aussi intensément que le personnage. Cette scène est, à mon goût, la plus réussi et la seule qui vaille le coup dans ce film.

Pour ce qui est de l’intrigue, et bien il n’y a pas grand-chose à dire, si ce n’est que tout est prévisible. Quand au héro, semblant débrouillard et attachant au début du film, sombrera vit dans la décadence, et ses actes seront de plus en plus absurdes jusqu’à la fin du film.

En se qui concerne le réalisateur, Hostel ne semble pas être sa plus grande réussite (si on oublie la scène citée plus haut). En voyant ce film on se demande même comment Peter Jackson et Quentin Tarentino peuvent le soutenir autant, et même proclamé qu’il est l’avenir du film d’horreur. Un film d’épouvante n’est-il pas censé faire frémir plutôt que rire ? J’espère seulement que son précédent film Cabin Fever est plus à la hauteur, pour mériter un tel compliment.

En bref, Hostel reste un film de divertissement, avec des bonnes et des mauvaises choses, que l’on soit adepte ou pas des films d’horreur.
Je pense que ce qui nous fait le plus frémir à propos de ce film, c’est de savoir que le principe même de l’intrigue est tiré de faits réel.

sit officiel:http://www.hostel-lefilm.com/home.html

Ah yes, bonne critique miss. Surtout que je voulais parler un peu du film quand même.

Bon ben je suis assez d’accord avec tout ce que tu as dis. L’idée de départ est génial mais carrément sous-exploité. La faute à un script trop amateur et sans aucune surprise.
Par contre, Roth est tout de même plus à l’aise derrière sa caméra que derrière son stylo. Les scènes gores valent leurs pesant de cacahuète (rien que le coupage de nerf optique… ) même si s’est plus suggéré que montré comme tu l’as dis et la jolie ambiance poisseuse qui se dégage de la seconde moitié du film est carrément sympathique. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit que d’un second film (le premier étant Cabin Fever qui était tout aussi sympathique dans le genre) voilà pourquoi de grand nom du cinéma se trouve derrière le bonhomme (Tarantino et Jackson). On notera aussi l’apparition de Takashi Miike, maître du cinéma d’horreur japonais et des violences extrêmes (on lui doit la célèbre trilogie des Dead or Alive), en client de l’hôtel cité dans le titre.

Reste une déclaration carrément flippante : « Eli Roth a eu l'idée de son film après avoir entendu parler d'un site internet qui propose des "vacances" d'un genre bien particulier : un voyage en Thaïlande au cours duquel on se voit offrir la possibilité de tuer quelqu'un en échange de quelques milliers de dollars, une partie de cette somme étant versée à la famille de la victime... C'est le webmaster du site Aintitcoolnews.com, Harry Knowles, qui avait parlé de ce fait-divers au réalisateur. Roth songea un temps à en faire un documentaire, mais le tournage n'aurait pas été de tout repose:"Si j'avais découvert des gens vraiment liés à une organisation qui vit du meurtre, pourquoi auraient-ils hésité à me faire disparaître?". » (source : Allociné)

Yop, ça fait froid dans le dos…

d'accord avec vous les gens, ce film ne restera pas dans les annales (j'ai un jeu de mot en tête en parlant d'annales mais je préfère m'auto-censurer lol).
j'ai pas grand chose à rajouter à ce qui a été dit: ce film accumule les clichés des films gores et devient assez rapidement une grosse rigolade (je pense en particulier à la belle italienne qui se fait aplatir la tronche par la voiture, et à la scène de la tronçoneuse)...
le sujet de départ est pourtant plutôt chouette surtout quand on sait que le réal s'inspire de faits réels, mais les personnages stéréotypés et les situations invraisemblables font qu'au résultat le film est plus que moyen malgré l'appui de Tarantino et Jackson. Mais le film à quand même une grande qualité comme l'a souligné Ash: la mise en scène des passages de tortures...
bon que dire de plus....................... rien
allez tchôôô