[Cinéma] Le Nouveau Monde

Le Nouveau Monde

Malick en territoire indien.

Réalisation : Terrence Malick
Scènario : Terrence Malick
Compositeur : James Horner
Casting : Colin Farrel, Christian Bale, Q'orianka Kilcher...
Durée : 2h16
Genre : Aventure

Après huit années d’absence, Terrence Malick, cinéaste peu prolifique mais ô combien estimé est de retour sur nos écrans. En huit ans, nous avons eu le temps d’apprendre à connaître le bonhomme. Sa ligne rouge est mondialement reconnu pour son onirisme et sa virtuosité de tout instant et qu’importe les rabat joie qui prétendront que son cinéma est ennuyeux à mourir car ils seront probablement passés à coté de l’œuvre.

Premier plan : Trois bateaux anglais s’apprêtent à amarrer au bord des côtes de ce qui deviendra l’Amérique. Le ton est posé, le film sera lent et contemplatif. Les habitués du réalisateur ne seront pas surpris outre-mesure. Malick fait ce qu’il aime et l’on n’en demande guère plus. Cette fois, il n’est plus question de guerre mais de colonisation. Néanmoins, les thèmes restent les mêmes. La coexistence de deux civilisations, leur affrontement, le rapport de l’homme à la nature. A cela, Malick y ajoute l’amour. Thème universel mais terriblement hasardeux lorsque le traitement n’est pas approprié. L’histoire aurait pu être mièvre et déplacée, La rencontre et la relation entre deux personnages venant d’univers diamétralement opposés, il n’en est rien.

Une beauté formelle contemplative.

Si le réalisateur reprend à son compte la légende de Pocahontas, ce n’est que par simple prétexte. Malick aime la nature et c’est elle qu’il veut nous montrer. Cette dernière transcende chaque plan et s’inscrit dans une beauté formelle absolument éblouissante. Parfois c’est une rivière sur laquelle navigue une pirogue. D’autre fois, c’est la simplicité d’un champ de coton. A chaque fois, c’est beau et d’une réalité saisissante grâce à la reconstitution minutieuse des éléments historiques et à l’utilisation massive des lumières naturelles. Le tout rehaussé par la composition sobre et subtil de James Horner à laquelle se mêlent habilement des morceaux de Wagner ou Mozart.

Un débat intérieur dévoilé.

Mais ce serait se fourvoyer que de réduire le Nouveau monde à un film de carte postale. Malick, s’il met parfois l’intrigue en suspen ne délaisse pas pour autant ses personnages. Tout comme la ligne rouge, le Nouveau monde est un film mutique et c’est à grand renfort de voix-off que John Smith et surtout, la belle Pocahontas, auront l’occasion de s’exprimer. Questionnement métaphysique, interrogation amoureuse, le réalisateur ne nous épargne rien des débats intérieurs des protagonistes. Laissant vagabonder sa caméra sur les visages, le réalisateur prend son temps. Et là, l’émotion est soudain ressentie plus qu’elle n’est vu.

En somme, le Nouveau monde est une belle réussite. Il se vit comme un songe hors du temps, dans un monde ou l’homme n’aurait pas encore détruit ce qui l’entoure et ou il pourrait vivre en harmonie.

Note : Vert

Critique non-dithyrambique du dernier Malick

Le nouveau monde, le dernier film de Terrence Malick, raconte la l’histoire vraie de Pocahontas au début du XVIIème, à l’époque de la colonisation en terre américaine par les Britanniques. L’histoire a, à première vue, tout pour plaire, surtout quand on sait que Malick a travaillé avec des historiens pour son film. Le réalisateur filme avec beaucoup de talent cet hymne à la nature : les paysages sont vraiment magnifiques, tout comme sa façon très personnelle de filmer le vent, l’herbe, l’eau… Aussi, la manière dont les personnages expriment leurs sentiments est faite de manière pour le moins original, car on les entend en voix-off.
Cependant, bien qu’annoncé comme chef-d’œuvre, Le nouveau monde laisse un grand sentiment de déception.


Premièrement, on peut se demander si Malick a fait le bon choix en choisissant ses acteurs : Colin Farrell en John Smith est le cliché de l’homme rebelle, avec ses longs cheveux bruns, sa barbe et ses tatouages plein le corps, nous fait davantage penser à un rider qu’à un colon. Q'Orianka Kilcher dans le rôle de Pocahontas ne tire guère mieux son épingle du jeu, puisqu’elle a autant de présence et d’expression que les brins d’herbes sur lesquels s’attardent tant Malick… A la façon dont la demoiselle invoque Mère-nature dans la rivière, on l’imagine parfaitement dans une publicité pour Tahiti douche, mais lui confier le rôle principal d’un film de 2h20, c’est vraiment trop. Si encore elle était jolie ça aurait peut-être supportable, mais choisir une jeune ado pour le rôle, qui est en pleine crise d’acné juvénile, n’était franchement pas une idée. A la limite on préfère même la Pocahontas de Disney, même si ce n’est qu’un personnage de dessin animé. Reste Christian Bale qui rattrape un peu le tout, malgré son apparition tardive et très peu exploitée. Que dire de l’arrivée du bébé de l’indienne et de John Rolfe ? L’enfant arrive comme un cheveu sur la soupe (à croire qu’il a été amené par une cigogne), si bien qu’on a du mal à comprendre instantanément que c’est la progéniture du couple. Ceci est rendu d’autant plus difficile que le bébé est blanc aux yeux clairs, et qu’enfant il aura la peau bronzée et les yeux marrons.

Malick soporifique

Quel sentiment procure ce film ? Un ennui profond… Cette évocation à la nature par Pocahontas/Rebecca à répétition lasse assez rapidement. Aussi ça parait assez étrange qu’elle s’adresse à la nature en anglais plutôt que dans sa langue maternelle, alors que ceci est sensé marqué un retour aux sources de la demoiselle. De même la relation entre elle et John Smith ne prend pas, on ne sent pas de sincérité dans le jeu des acteurs. On veut bien croire à une reconstitution historique, mais on reste perplexe sur certains éléments : la scène où l’indienne apprend ses premiers mots est assez caricaturale, mais malgré ça elle devient bilingue en un temps record. Et que dire de la musique ? Un disque a été mis en boucle durant tout le film (excepté dans les scènes de combat), et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne nous aide pas à rester en éveil. La quasi absence de dialogues n’aide en rien à s’intéresser à l’intrigue.

En bref, même si Malick a le mérite d’avoir son originalité, il n’en reste pas moins que ce film n’est pas une grande réussite, même si le réalisateur prend du temps entre chacune de ses réalisations. Tout ça pour dire que sur ce coup, t’es rance Terrence !!!

Alors je ne vais pas trop me fatiguer non plus ^-^. Chacun pense ce qu'il veut blablablabla peace and love blablabla aimons nous les un les autres etc.

Bref.


Maintenant Astroboy, permets-moi de te dire que t'es quand même bien à côté de la plaque selon moi ^^. Pas un peu hein, juste complétement de l'autre côté.

Citation :

Colin Farrell en John Smith est le cliché de l’homme rebelle, avec ses longs cheveux bruns, sa barbe et ses tatouages plein le corps, nous fait davantage penser à un rider qu’à un colon.

Hum... Je sais pas trop comment tu te representais John Smith là mais je serais curieuse de le savoir ^^. Le type a baroudé sur les océans. C'est un marin. Alors ouais il a les cheveux bruns, longs et des tatouages. Ben c'est la Marine de l'époque c'est comme ça.
Perso j'ai trouvé Farell époustouflant. Y'a une lueur mélancolique dans son regard qui faisait que justement, on y croyait à cette âme blessée. C'est un homme à la dérive, un homme qui sait qu'il a touché le Paradis et qu'il n'en est pas digne.

Citation :

A la façon dont la demoiselle invoque Mère-nature dans la rivière, on l’imagine parfaitement dans une publicité pour Tahiti douche, mais lui confier le rôle principal d’un film de 2h20, c’est vraiment trop. Si encore elle était jolie ça aurait peut-être supportable, mais choisir une jeune ado pour le rôle, qui est en pleine crise d’acné juvénile, n’était franchement pas une idée.

Gniou?

Crois-moi ça c'est le mâle en toi qui parle ^^. Faut peut-etre arreter de regarder des pubs justement parce que venir me dire qu'elle est pas jolie... Ah c'est sure qu'elle correspond pas necessairement aux canons de notre époque mais tout de même o_O.
Et elle s'en sort plus que bien la Miss. Mais bon, si tu vois un pub Tahiti Douche dans une scène comme celle où on la voit pour la première fois lever les bras au ciel, ben c'est clair qu'y a pas grand chose à rajouter o_O...

Citation :

Que dire de l’arrivée du bébé de l’indienne et de John Rolfe ? L’enfant arrive comme un cheveu sur la soupe (à croire qu’il a été amené par une cigogne

Alors ça c'est une bouteille de lait *montre la bouteille de lait*... et non je t'apprendrais pas à savoir comment on fait les bébés !

Bon ok elle était facile , mais avoue que la perche était aussi grande que la muraille de Chine .

Et le mioche il était pas blanc aux yeux clairs. Sérieux o_O. T'étais dans la bonne salle t'es sur?
En plus vu la génétique hein ^^.

Citation :

On veut bien croire à une reconstitution historique, mais on reste perplexe sur certains éléments

C'est p'tetre aussi parce que ce n'en est pas une? Oui y'a des élèments historiques trés fort mais est-ce que c'est ça le coeur de l'histoire? La réponse est non.

Pour la musique... alors le disque est en écoute sur le site officiel. Va et ré-ecoute. Sans être la meilleure bof de l'année (c'est à Pride and Prejudice que revient cette honneur pour le moment), la bof du Nouveau Monde a cette parfaite adéquation à l'image qui est le minimum syndicale qu'on demande aux trés bons compositeurs. En gros c'est du bon voir du trés bon boulot. Y'a pas grand chose à redire dessus. A moins que tu n'aimes pas le son des cui-cui au fond des bois (d'un autre côté ça faisait moins artificiel que si on avait collé un gros orchestre symphonique hein).

Pour l'absence de dialogues, elle s'avère une force au contraire. Y'a pas besoin de dialogues. La Nature s'avère être la parfaite reflection des sentiments de l'héroine. Elle aime de manière enfatine et totale: on voit la forêt. Et plus elle avance dans un chemin âpre emotionnellement et plus la ville et les fondations d'une civilisation aparaissent.
Tu mentionnes le fait qu'elle parle anglais dans sa dernière prière justement. Elle a appris à mixer les deux. Elle est corseté mais elle est dans l'eau. Elle parle anglais mais elle prie comme une native. Elle a aimé John Smith mais elle aime John Rofh. C'est une dualité qu'elle a atteint à la fin de son périple et du nôtre d'une certaine manière.
Donc non, les dialogues. Quels dialogues? Les images parlent d'elle-même.


Certains films parlent plus à certain qu'à d'autre. J'étais p'tet dans le bon mood pour voir celui-là. J'avais peut-etre besoin de voir un nouveau monde justement ^^. Mais pour moi, Mallick a signé une oeuvre rare et précieuse.

Que ça t'es ennuyé je veux bien le comprendre. Si on ne rentre pas dés le départ dans le film, je veux bien croire que ça puisse ennuyer au contraire. Mais faire des reproches aux acteurs, à la réalisation ou à la musique... quand même ^^. Je ne crois pas non ^^.

Bon ben bien sur, je corrobore tout ce qu’a dit Lydzi.

Je rajoute juste deux trois détails.

Citation :

Colin Farrell en John Smith est le cliché de l’homme rebelle, avec ses longs cheveux bruns, sa barbe et ses tatouages plein le corps, nous fait davantage penser à un rider qu’à un colon.

Plus qu’un marin, c’est aussi un soldat. Après, ptet que les tatouages ne te convienne pas mais ça reste un détail très minime comparer au reste du travail effectué.

Citation :

A la façon dont la demoiselle invoque Mère-nature dans la rivière, on l’imagine parfaitement dans une publicité pour Tahiti douche, mais lui confier le rôle principal d’un film de 2h20, c’est vraiment trop. Si encore elle était jolie ça aurait peut-être supportable, mais choisir une jeune ado pour le rôle, qui est en pleine crise d’acné juvénile, n’était franchement pas une idée.

Ah ? Allez, hop je sors mes sources :

La perle rare

Q'orianka Kilcher, 15 ans, incarne le rôle principal de ce film. La vraie Pocahontas avait probablement entre 12 et 15 ans, âge adulte pour les Indiens de l'époque. La production a mis plusieurs mois avant de trouver l'interprète idéale de Pocahontas, à l'issue de castings lancés à travers les Etast-Unis, le Canada puis l'Europe. La jeune comédienne Q'orianka Kilcher, née d'un père péruvien, sait chanter, danser et jouer de la musique. (Allociné)

Bizarre de voir que certain détails historique devrait passer à la trappe selon toi alors que le look de Colin Farrell doit être réel à 100%

Citation :

Que dire de l’arrivée du bébé de l’indienne et de John Rolfe ? L’enfant arrive comme un cheveu sur la soupe (à croire qu’il a été amené par une cigogne

Bah, c’est une ellipse temporelle rien de bien méchant. Je reconnais que c’est déstabilisant à la première vision du film mais voilà on est pas idiot non plus. On a compris que le temps était passé et que les relations entre Rolf et Pocahontas avaient évolué.

Sinon pour le coup du bébé, je t’en veut pas mais lorsque l’on nait on est pas « typé ». Ceci vient plus tard avec le temps.

Voilà, petite réponse je l’accorde mais j’ai la flemme de faire plus. :p

N’en déplaise à certain(e)s, mon avis sur ce film n’a pas changé, et j’assume complètement. Au risque d’être une nouvelle fois « à côté de la plaque », je vais revenir sur certaines de vos remarques chers défenseurs Malikiens et Malikiennes.

Lydzi Konogan a écrit:

j'ai trouvé Farell époustouflant. Y'a une lueur mélancolique dans son regard qui faisait que justement, on y croyait à cette âme blessée

bon comme tu le dis si bien « chacun pense ce qu’il veut blablabla »… mais dire de Mr Farell qu’il est époustouflant !!! là je n’en crois pas mes oreilles (ou plutôt mes yeux). Je sais que tout ça c’est subjectif, mais franchement cet acteur n’a vraiment rien d’exceptionnel dans sa façon de jouer… à mon humble avis n’importe quel acteur de seconde zone aurait fait aussi bien voir mieux que lui.

Ash a écrit:

Bizarre de voir que certain détails historique devrait passer à la trappe selon toi alors que le look de Colin Farrell doit être réel à 100%

C’est pas le fait qu’elle ait 15 ans qui me dérange, ça à la limite c’est normal puisque c’est l’âge qu’avait Pocahontas… Ce qui me dérange plus c’est qu’elle ne sait pas jouer : tout ce qu’elle sait faire c’est sourire ou prendre une mine triste… bon comme pour Farell ça reste subjectif mais c’est mon avis.

Lydzi Konogan a écrit:

Crois-moi ça c'est le mâle en toi qui parle

pas de doute là-dessus ^^… c’est vrai que de mettre en avant sa crise d’acné dans ma critique n’était pas très sympa, mais prenons ça au second dégré… disons que si elle avait été jolie ça m’aurait peut-être tenu éveillé.

Lydzi Konogan a écrit:

C'est p'tetre aussi parce que ce n'en est pas une (reconstitution historique)

ah bon alors les historiens qui ont travaillé avec Mallick étaient juste là en touristes…

Lydzi Konogan a écrit:

Pour la musique... alors le disque est en écoute sur le site officiel. Va et ré-ecoute.

bonne idée, surtout qu’en ce moment j’ai des périodes d’insomnie… non franchement j’suis d’accord avec toi sur le point suivant : « la bof du Nouveau Monde a cette parfaite adéquation à l'image »… t’as raison, la musique et l’image sont aussi longues et fastidieuses l’une et l’autre.

Ash a écrit:

Sinon pour le coup du bébé, je t’en veut pas mais lorsque l’on nait on est pas « typé ». Ceci vient plus tard avec le temps.

ravi de savoir que t’as des connaissances sur le sujet lol… ok un bébé ne naît pas « typé », mais ça m’étonnerait qu’un petit indien naisse blanc comme un cul… enfin bon, on s’en fout c’est un détail, si y’avait que ça…

Lydzi Konogan a écrit:

Mais faire des reproches aux acteurs, à la réalisation ou à la musique... quand même ^^. Je ne crois pas non.

donc selon toi y’a rien à critiquer ??? jsais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’on est pas trop du même avis lol…

Bon sur ces bonnes et nobles paroles que je viens de vous délivrer (quel honneur pour vous vous quand même lol), je pense qu’on a fait le tour du sujet…
Tout ça ne fait que confirmer que tous les goûts et les couleurs sont dans la nature. Allez sans rancune chers Mallikiens et Malikiennes…

Peace and love, tchussss

^^

Nan mais je peux comprendre qu'on n'adhère pas au film ^^. Vraiment. Si on ne rentre pas dedans dés le départ c'est fichu. Mais tout aussi sincerement, il n'y a rien à redire à propos de la réalisation, de la musique ou du jeu des acteurs. Aprés soit on adhère et du coup on adherera au tout, soit à rien et on reprochera à tout le monde des trucs (exceptés Christian Bale qui est et sera toujours irreprochable à tout point de vue ).

Tant pis .